Réalité virtuelle et 3D : Audi innove pour la production de l’Audi e-tron GT
Audi Belgique Technology
Pour la production de l’Audi e-tron GT, Audi plonge dans la réalité virtuelle

Réalité virtuelle et 3D : Audi innove pour la production de l’Audi e-tron GT

Le sens de l’innovation a encore frappé chez Audi. Lorsqu’il fallut mettre en place la chaîne d’assemblage de l’Audi e-tron GT, la marque aux quatre anneaux changea ses habitudes. Plus de prototypes physiques cette fois-ci. En route vers la réalité virtuelle et le scanning 3D. Pour un résultat encore plus précis et plus efficace.

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Réalité virtuelle et 3D : Audi innove pour la production de l’Audi e-tron GT

Chez Audi, préparer le futur est un état d’esprit permanent. Et cela commence dès aujourd’hui, avec toutes les technologies de pointe disponibles. Dernière évolution en date : l’utilisation de la réalité virtuelle et de la 3D pour préparer l’assemblage de la nouvelle Audi e-tron GT 100 % électrique à Böllinger Höfe, sur le site de Neckarsulm. Toutes les procédures et les actions des employés ont été testées et optimisées dans des espaces virtuels, qui représentaient l’environnement réel jusque dans les moindres détails.

Pourquoi Audi a-t-elle décidé d’utiliser la réalité virtuelle et la 3D ?

C’est un rituel sacré : avant de planifier l’assemblage d’une nouvelle Audi, il faut tout imaginer de A à Z. Normalement, des prototypes physiques sont utilisés pour représenter la future ligne d’assemblage. Un procédé qui a fait ses preuves mais qui demande beaucoup de temps. Avec la réalité virtuelle et la 3D, tout va beaucoup plus vite. Les scanneurs 3D utilisés sont capables de représenter toute l’installation dans un plan virtuel : machines, outils, étagères… Rien n’est laissé au hasard. Les avantages sont énormes : les ingénieurs peuvent travailler plus tôt, plus vite et donc plus efficacement.

Scanner son environnement

Beaucoup de scanneurs 3D tiennent dans la main. Chez Audi, ils ressemblent à des Segway sur quatre roues, surmontés d’une unité LiDAR (Light Detection and Ranging), de trois scanners laser ainsi que d’une caméra. Les employés se déplacent dans tout l’espace à numériser afin d’effectuer ce qu’on appelle un « balayage ». Lors de cette action, la caméra grand angle prend une photo de l’espace tandis que les lasers le mesurent précisément et génèrent un nuage de points en trois dimensions de l’environnement. Le nuage de points et les photographies sont combinés pour produire un espace photoréaliste similaire à ce que l’on voit dans Google Street View. Le logiciel, développé en interne par Audi, est capable de reconnaître et de différencier tous les objets, qu’il s’agisse d’une machine ou d’une poutre en acier, ce qui permet de savoir quels objets peuvent être déplacés ou non.

À Neckarsulm, ce sont pas moins de 250 000 m² qui ont ainsi été scannés et représentés en 3D. Toutes les procédures d’assemblage ont été définies et testées conjointement en temps réel, au même titre que les aspects ergonomiques ou la disposition exacte des machines, des étagères et des pièces le long de la ligne d’assemblage.

Concevoir des objets à la perfection

La planification virtuelle ne concerne pas que la manière de travailler. Les objets font partie intégrante des éléments étudiés. Dans le cas de l’Audi e-tron GT, les conteneurs de charge spéciale, destinés à transporter des composants très sensibles du véhicule, ont d’abord été imaginés au sein de l’application virtuelle au moyen d’un vrai travail de collaboration. Concrètement, plusieurs employés de différents sites se sont rencontrés dans un espace virtuel. Il s’agissait de collaborateurs de la logistique, de la planification de l'assemblage, de la sécurité au travail, de l'assurance qualité, de la planification des flux de matériaux et même des fournisseurs. Ensemble, ils ont de cette manière pu tester les conteneurs sur toute la ligne : chargement, déchargement, déplacement, mesures. Tout le monde indiquait ensuite ses remarques et les modifications à apporter directement dans le logiciel. Les données ainsi obtenues permettent de produire les conteneurs beaucoup plus vite.

Une solution plus écologique

Pleinement engagée dans sa « Mission:Zero » en vue d’arriver à une production neutre en carbone, Audi a également opté pour la réalité virtuelle afin de l’aider à réaliser cet objectif. Cette technologie permet en effet de diminuer l’utilisation de ressources et de matériel en supprimant la production de prototypes. Logiquement, la marque aux quatre anneaux génère ainsi par la même occasion moins de déchets. Enfin, la réalité virtuelle facilite également le travail à distance, puisque tout le monde peut consulter les plans d’assemblage sur son ordinateur. Par conséquent, moins de déplacements sont nécessaires, et donc moins de CO2 est rejeté dans l’atmosphère.

En faire profiter tout le groupe Audi

L’Audi e-tron GT est la première Audi à avoir profité des atouts de la réalité virtuelle afin de définir les procédures d’assemblage et les processus logistiques associés. Le test ayant été largement concluant, Audi veut en faire profiter le reste du groupe. Des meetings virtuels ont par exemple déjà été organisés « sur » le site de San José Chiapa au Mexique pour planifier la production de l’Audi Q5 restylée. La formation des employés par le biais de la réalité virtuelle est également évoquée. La logistique, quant à elle, expérimente les avantages de la réalité augmentée. Plein de projets bouillonnants, donc, sont en cours. Et devraient emmener dès aujourd'hui Audi dans le futur de la production automobile.