La Flandre française, une région pleine de surprises
Audi Belgique Lifestyle
La Flandre française, une région pleine de surprises
Flandre française, un air de famille

Flandre française, un air de famille

Un petit coin de Nord méconnu, aux portes de la Belgique, entre collines verdoyantes, rivières paisibles et bocage typique. Au fil des routes sinueuses, on savoure le charme de ses estaminets pur jus, de ses tables de haute volée et de son terroir authentique. C’est la Flandre et pourtant c’est la France, à déguster sans retenue.

24.09.2024 Temps de lecture: 4 min

Un monde parallèle

On passe la frontière sans s’en rendre compte. De l’autre côté, rien n’a vraiment changé mais tout est pourtant différent. Si les panneaux au bord de la route n’ont plus la même couleur, les noms des villages restent familiers. Houtkerque, Herzeele, Wormhout… Bienvenue dans le Westhoek français, aux confins occidentaux de l’ancien Duché de Flandre, que le roi Louis XIV annexa à sa couronne mais qui ne perdit jamais ni son identité, ni son flamand – reconnu aujourd’hui comme langue régionale en France. Pour en découvrir les trésors, le mieux est de rouler directement jusqu’à Saint-Omer, en redescendant par exemple depuis Dunkerque, puis de suivre les petites routes au hasard des villages, direction les paysages vallonnés des Monts de Flandre. Au point de départ, les canaux du marais audomarois, autour de Saint-Omer, offrent un dépaysement assuré. Après la balade, rien de tel que le décor familier d’un estaminet authentique pour goûter aux spécialités locales – comme le potjevleesch ou le hochepot – et pour apprécier la qualité des bières nordistes. À Blaringhem, la brasserie du Pays Flamand regroupe tous ces plaisirs avec son estaminet Anosteké, son impressionnant chai et ses visites guidées.

Un monde parallèle

Monts et merveilles

Malgré leurs altitudes modestes, les Monts des Flandres font figure de véritables mastodontes au milieu de cet autre plat pays. Du haut de ses 176 mètres, le Mont Cassel en est le point culminant. On y admire le saisissant panorama sur toute la Flandre maritime depuis l’estaminet Kasteelhof, situé au cœur du parc de la vieille ville. Façade de briques jaunes, mobilier en bois de circonstance et antiques ustensiles de cuisine accrochés au plafond : on plonge en direct dans une ambiance chaleureuse et nostalgique qui s’accorde parfaitement au paysage. On poursuit vers Steenvoorde, afin de profiter du plaisir de la conduite le long des routes bordées d’une myriade de petites chapelles et de quelques splendides moulins en bois sur pivot, puis on oblique vers le second plus haut sommet de la région, le Mont des Cats. À Godewaersvelde, on remonte à nouveau le cours de l’histoire dans la salle tout de carreau vêtue du Blauwershof, ancien estaminet de contrebandiers, avant de s’élancer vers la frontière, dans l’ombre du Mont Noir, direction Boescheppe…

Monts et merveilles

Local hérault

Avec à peine plus de 2 000 habitants, la commune a gardé tout son charme de petit village français typique. Elle draine cependant un flot conséquent de visiteurs, venus découvrir l’univers d’un créateur unique, le chef étoilé Florent Ladeyn. Dans son Auberge du Vert-Mont, crêperie familiale transformée en restaurant d’excellence, sa cuisine totalement libérée s’ancre dans le territoire en n’utilisant que des produits locaux. Ni poivre, ni café, mais sans jamais perdre la gourmandise et l’inventivité. On goûte ainsi aux joies de la chicorée, des chicons ou des pickles, au fil de plats qui évoquent tour à tour l’approche scandinave et les recettes de grand-mère. Un mix sans pareil que l’ex-candidat de Top Chef et son équipe exécutent à la perfection. On loge dans l’une des quelques chambres d’hôte de la grande ferme, vue imprenable sur les environs, on déjeune dans le jardin où s’affaire papa Ladeyn et on prend la route pour l’autre moitié de la Flandre française, la francophone.

Local hérault
Local hérault

Lille de beauté

À Lille, Florent Ladeyn a poursuivi son projet locavore en ouvrant deux autres lieux, toujours aussi exigeants dans leur approche et toujours aussi conviviaux dans l’assiette. Un bistrot contemporain – Bloempot – et une brasserie à manger funky – Bierbuik. Deux excellents points d’ancrage avant d’arpenter la capitale de la Flandre française. Facile d’accès en voiture, on s’y gare aisément sous la grand-place, dans un parking équipé de nombreuses bornes de recharge, et on se perd dans les rues du vieux Lille, entre les façades à pignon, les vitrines de magasins chics et les dizaines de commerces de bouche. Ne manquez pas le splendide décor 19e siècle de la pâtisserie Méert, rue Esquermoise, ni le comptoir de la fromagerie Philippe Olivier, véritable caverne d’Ali baba pour les amateurs de pâtes dures ou molles. Aux abords du centre, dans l’élégant quartier de l’hippodrome, un autre joyau gastronomique vaut quant à lui tout autant le voyage. La Laiterie du chef Édouard Chouteau. Une table d’exception, idéale pour ceux qui voudrait profiter d’une escapade rapide hors de nos frontières, en à peine une heure de trajet.

Lille de beauté