Saviez-vous que notre pays possède de grands talents dans le domaine du VTT ? il s'agit du vététiste Thomas « Tommy G » Genon, actif dans les disciplines très exigeantes du slopestyle et du freeride. Don’t try this at home.
Avec 7 médailles Crankworx en slopestyle, 10 participations au Red Bull Rampage et une victoire au Freeride Mountain Bike (FMB) World Tour à son actif, Thomas Genon est un grand nom du VTT. Ces compétitions ne vous disent rien ? Pas de panique ! Vous allez rapidement en ressentir l'essentiel en regardant les figures de ses vidéos en ligne.
Lorsque nous interviewons Thomas Genon - connu internationalement sous le nom de Tommy G -, il se trouve dans le sud de la France, où il dispose d'un terrain pour s'entraîner dans des conditions idéales. Mais comment s’est-il retrouvé à faire du VTT ? « Enfant, j'étais déjà un grand fan de cyclisme. Mon père pilotait des motos d'enduro et m'a mis très tôt sur deux roues. Dans un village voisin se trouvait l'école de VTT de Patrick Maes, le père de Martin Maes, vice-champion du monde de VTT enduro. C'est là que j'ai acquis mes bases. Patrick nous entraînait sur des descentes, des sauts, des petits skate parks... Il nous a enseigné les bases, et le mélange de ces bases a servi de fondation pour presque toutes les disciplines. Finalement, j'ai commencé par le slopestyle. Il s'agit d'un parcours préparé avec des obstacles et des sauts, sur lesquels les riders exécutent toutes sortes de figures. Cette discipline se pratique parfaitement en Belgique et m'a permis de remporter mes premiers succès nationaux. Plus tard, j'ai commencé à pratiquer le VTT freeride, où les pistes sont beaucoup moins tracées par des hommes et des machines, mais se trouvent dans des environnements plus naturels. Les vélos sont également complètement différents : pour le slopestyle, il s'agit d'un petit vélo, équipé uniquement de l'essentiel : frein arrière, pas de vitesses, pas beaucoup de suspension... Pour le freeride, c'est un vélo de descente avec de gros pneus. »
Bien entendu, les sports extrêmes nécessitent une préparation minutieuse afin de réaliser de belles performances, et donc de marquer des points lors des compétitions. Thomas : « Pour moi, ma discipline se compose de 60 % de sport et de 40 % d'art. Ce dernier parce que l'évaluation des figures est plutôt subjective, on aime telle ou telle performance ou on ne l'aime pas. Ma préparation ressemble un peu à un entraînement de gymnastique, mais en tant qu'autodidacte, sans entraîneur. Les figures que j'aime apprendre existent. Il s'agit de se demander en permanence ce qu'il faut faire pour exécuter cette figure. Et il faut évidemment être en bonne forme, savoir gérer les blessures, s'entourer de gens qui peuvent vous aider. Ensuite, il y a l'aspect technique. Je pense que l'un de mes points forts est l'exécution sans faille : s'assurer que l'on ne pédale pas ou que l'on n'atterrit sans maîtrise. C'est un peu comme la gymnastique... Si vous atterrissez au sol et que vous faites deux pas de plus, ce n'est pas aussi beau que si vous atterrissez parfaitement. La créativité et l'originalité font également partie de mes points forts : apporter des choses que l'on ne voit pas tous les jours. Grâce aux réseaux sociaux, on voit toutes sortes de choses aujourd'hui, donc apporter quelque chose de nouveau crée souvent la surprise et est alors récompensé. Ici, pour moi, il ne s'agit pas tant d'inventer de nouveaux tricks que, par exemple, exécuter ceux qui existent déjà d'une manière nouvelle. »
Pour les sports où une petite erreur peut avoir des conséquences importantes, l'évolution des matériaux a évidemment un impact majeur sur la sécurité. Selon Thomas, l'une des principales innovations de ces dernières années est la plus grande accessibilité des "airbags". Ces structures gonflables permettent aux cyclistes d'essayer et de pratiquer de nouvelles figures sans risquer une chute dangereuse. Par ailleurs, les vélos ont eux aussi énormément évolué. « Le slopestyle et le freeride ne sont pas des sports motorisés comme le motocross ou le rallye, et pourtant nos vélos coûtent facilement 10 000 €. Pour ce prix-là, vous avez toutefois un équipement de pointe. Vous ne voulez pas avoir de soucis avec votre équipement, vous avez envie de rouler avec le top du top. Cela aide aussi mentalement de rouler avec quelque chose qui fonctionne parfaitement. C'est comme lorsque vous montez dans une Audi : il y a beaucoup de choses qui contribuent à la performance et que vous ne voyez pas. Mais avant de démarrer la voiture, on apprécie déjà d'être dedans. C'est la même chose avec un vélo : l'enthousiasme que vous ressentez à l'idée de l'enfourcher est important. La confiance que vous avez en lui, le fait que vous sachiez que c'est vraiment le vélo qu'il vous faut pour votre discipline. De plus, les vélos ont énormément évolué. Si vous comparez les modèles actuels des gammes supérieures à ceux d'il y a dix ans, il y a un monde de différence. Rien qu'au niveau des freins, par exemple. »
L'un des événements de VTT freeride les plus marquants reste le Red Bull Rampage, qui se déroule chaque année sur un terrain accidenté de l'Utah, aux États-Unis. Sur invitation, les meilleurs riders du monde créent leur propre piste - ou ligne - sur un flanc de montagne accidenté, en exécutant des figures extrêmement complexes. Thomas vise toujours le podium lors de cette compétition. « J'ai participé dix fois au Red Bull Rampage et j'ai bien ridé, mais je ne suis jamais monté sur le podium. J'ai terminé trois fois cinquième, deux fois sixième... C'est assez frustrant. En fait, j'aimerais pouvoir remporter un trophée sur cette course. Ce n'est pas facile, car on n'en a l'occasion qu'une fois par an. C'est comme un cycliste du Tour de France qui veut absolument lever les bras sur les Champs-Elysées. » Un autre objectif que Thomas s'est fixé est de continuer à évoluer dans le domaine du freeride : « Il y a encore beaucoup de figures et de façons de rider que je pense pouvoir vraiment améliorer. Cela doit-il forcément se traduire immédiatement par un résultat dans une course particulière ? Je ne pense pas. Ce que j'aimerais faire, c’est progresser dans certains petits domaines. C'est peut-être un cliché, mais c’est ce qui me fait avancer », conclut Thomas.
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